La Kaz des Saveurs ! Ouvrez vos cœurs !
Voilà un jeune couple que nous avons suivi depuis ses débuts prometteurs en ouvrant il y a un peu moins de deux ans à Saint-Gilles-les-Hauts ! Le chef Nicolas Lépinay et sa compagne Joannie, en salle, s’étaient en effet lancés dans l’ouverture de leur propre restaurant avec beaucoup de passion et les moyens qui étaient les leurs. Bien leur en a pris puisque la cuisine créolonomique du chef passé notamment chez le chef cathodique Michel Sarran à Toulouse, à Côté Seine à La Réunion, avait conquis une clientèle gourmet toujours plus nombreuse à se presser dans un établissement malmené par le passé.
Alors que tout commençait à s’éclaircir côté rentabilité à force de travail et d’économies, un incendie criminel est venu enrayer leur développement le 21 juin dernier, rendant leur outil de travail impraticable. Après quatre mois de fermeture, La Kaz des Saveurs a fait la semaine passée une ouverture partielle et discrète de sa table pouvant accueillir seulement 15 personnes. Nous étions de passage ce déjeuner chez ce couple plein d’entrain mais quelque peu dépité par leur situation précaire qu’il traverse, même si ce dernier veut rester positif.
La cuisine proposée par le chef Nicolas Lépinay est toujours aussi savoureuse, goûteuse, travaillée et mérite qu’on s’intéresse de près à elle. La formule déjeuner ( 22/26 €) avec une délicieuse entrée comme ce velouté glacé de chouchous et son espuma à la truffe noire, qui est une belle introduction en matière : légère, végétale et parfumée . Côté plats, deux choix : le vivaneau, beurre aux agrumes, mousseline de patates douces, ou des morceaux d’échine de porc pays, jus réduit, écrasé de pommes de terre aux herbes. Les cuissons, les jus tout comme les assaisonnements et les garnitures sont justes, précautionneusement exécutés, rendant nobles ces produits de la cuisine quotidienne.
En dessert, la tartelette croustillante au chocolat Valrhona Dulcey (9,50 €) est une jolie proposition sucrée et craquante, rendant la gourmandise presque obligatoire !
La cuisine est aussi une histoire de solidarité et de cœur ! Allez rendre visite à ce jeune couple discret et travailleur pour passer un délicieux moment, ils n’en seront que touchés ! Le restaurant est à présent ouvert du mardi midi au samedi soir, excepté le déjeuner du samedi. Formules déjeuner 22/26 € ; formules dîner 32, 37, 49 €. 72 rue Joseph Hubert, 97435 Saint-Gilles-les-Hauts. Tél. 02 62 11 78 28/06 92 79 90 70
Le Bistrot de Pépé Gentil en grande forme !
C’est l’adresse de l’Ouest en grande forme où la réservation est plus que conseillée tellement on joue des coudes pour profiter d’un dîner ! Tous les ingrédients sont là pour que cette belle table doublement vanillée au GUIDE KASPRO devienne une très grande table de demain !
Pas de vue mer, pas les pieds dans le sable…autant dire que la situation pour s’attabler au Pépé ne fait pas rêver sur le papier, et pourtant, dès lors qu’on quitte sa voiture du parking sombre de la Place des Coquillages à Boucan Canot, on entre dans la lumière de ce restaurant situé au rez-de-chaussée d’une résidence. Si on ne le savait pas, on ne le remarquerait pas… Un véritable esprit “Bistrot” se dégage de ce lieu avec tables et chaises de circonstance en terrasse et un magnifique comptoir bahut à l’intérieur patiné par le temps !
Si cette table remarquablement tenue par Maria Davy, sommelière de l’année du GUIDE KASPRO 2018, ne connait pas la crise, elle vient pourtant de prendre de la hauteur et de la substance en cuisine avec l’arrivée, il y a quelques semaines, de Thomas Lefebvre, disciple du chef Marc Chappot du Blue Margouillat à Saint-Leu. Les assiettes ont gagné en précision tant dans les dressages que sur le travail autour des garnitures et des sauces ! Le chef Lefebvre devrait progressivement monter en gamme en se familiarisant à l’esprit et la clientèle de ce bistrot très en vogue pour y apposer sa propre empreinte. Mentions spéciales également pour la qualité des desserts servis avec des équilibres sucres/acidité bien menés et un travail de présentation.
Il y a au Pépé Gentil toujours autant de plaisir régressif à lire à l’ardoise les propositions à la jolie et déliée écriture manuscrite, accompagnées des précisions orales du service. La maligne et excitante carte des vins est habilement menée mais vous pouvez, les yeux fermés, vous laisser guider par la sommelière, qui saura vous dénicher le vin qui conviendra le mieux à votre table. Maria Davy est épaulée au service par Annabelle, transfuge également en salle du Relais & Châteaux de Saint-Leu, qui prodigue là aussi un service compétent et souriant.
Vous comprenez mieux le succès de cette adresse qui ravit autant les oenophiles, les épicuriens que les gourmets ?
L’Atelier de Ben 2.0
Il aura fallu plus de 8 ans pour que le rêve devienne réalité même si les cauchemars ont du être nombreux durant toutes ces années de patience et d’impuissance. Enfin, le chef Benoît Vantaux s’est installé, il y a à peine un mois sans tambour ni trompette, dans son nouveau chez soi, à quelques mètres de son ancienne adresse à Saint-Denis ! L’ADN de Ben est toujours la même, elle saute aux yeux dès l’accueil ! C’est le même esprit qu’avant mais en mieux… avec plus de confort, plus d’intimité, avec une cuisine ouverte en verrière, des niches au mur, une façade d’armoires à vins…et grand plus…un patio à ciel ouvert, ombragé à discrétion, aux murs blancs éclatants qui font songer à la Grèce et ses terrasses immaculées ! Décor particulièrement réussi, avec changement de couverts, de vaisselle, de verrerie, et toujours un beau nappage et des serviettes en tissu ! Deux ambiances différentes dans un même lieu et ça marche bien ! La capacité en couverts a doublé comme le personnel en cuisine et en salle !
Côté cuisine, Ben reste fidèle à ses fondamentaux avec sa carte fixe qu’il renouvelle toutes les saisons et sa formule du midi (31 euros pour l’entrée/plat/dessert ou 28 euros pour entrée/plat ou plat/dessert). Le chef triplement vanillé du GUIDE KASPRO 2019 compose une cuisine bistronomique colorée avec un joli travail de saucier et des légumes frais et craquants ! Au menu de sa formule du déjeuner de ce jour, en entrées, au choix : salade de sucrine océane, palourde et saumon gravelax avec une chantilly d’huître pour le liant ou un espuma de champignon, coeur d’artichaut, farce fine de volaille servie sous forme d’une généreuse verrine. En plats, une bavette d’aloyau, jus truffé avec des trompettes de la mort et des pommes de terre grenailles ou une trilogie de la mer avec vivaneau, calamar, carmaron avec une émulsion au curry thaï rouge avec un riz vénéré.
Autre nouveauté de L’Atelier de Ben de par la spacieuse superficie de la cuisine, la création d’un laboratoire pâtisserie pour proposer notamment dans la formule méridienne du jour : une crème brûlée à la lavande, sorbet cerises et framboises fraîches ou une salade rafraîchissante de fruits tropicaux.
Côté vins, la carte s’est également garnie avec des grands classiques à Bordeaux comme en Bourgogne, et proposition de vins au verre dans les trois couleurs à l’ardoise ( de 7 à 17 euros).
Le service soigné reste efficace et professionnel sans en faire des tonnes…L’Atelier de Ben a donc parfaitement réussi sa métamorphose ! Réservez !
Superbe déjeuner accords mets et vins à La Case Pitey
Les plus belles bouteilles étaient de sortie à La Rivière Saint-Louis au restaurant La Case Pitey, 3 vanilles au GUIDE KASPRO 2019, lors de ce déjeuner de samedi, avec en grande partie, des bouteilles originaires de Bourgogne et de très grands domaines…
Le chef Samuel Tétard avait préparé, sous sa formule « carte blanche » Omakasé, un déjeuner en 7 temps (50 euros) où les accords avec les bourgognes blancs et rouges avaient été privilégiés. Félicitations au chef pour avoir su, quasiment au pied levé et sans pourtant connaître la liste des vins dégustés, marier ses mets raffinés à ces vins d’exceptions, preuve d’une grande adaptabilité et d’une connaissance des vins.
Le déjeuner débuta pour se faire les papilles, par des bulles de bourgogne, blanc de blancs de chez Vitteaut-Alberti, avec trois mises en bouche, une rillette de poisson aux agrumes, une brouillade d’œuf et un velouté de chou-fleur crème fraîche ! Beaucoup de finesse dans ces « préambulles » solides !
Le premier des 7 temps, fut un mi-cuit de foie gras à l’abricot du Roussillon, accord parfait avec le Gewürztraminer Grand Cru Mambourg 2005 de Marc Tempé, superbe amplitude et fraîcheur avec un vin encore en pleine forme avec un équilibre sucre/acidité grandiose, des arômes mentholés, d’abricot, de reine-claude, mirabelle avec une note de safran qui commence à poindre.
Deux saint-aubin blancs premiers crus, Pitangerets 2016 de Paul Pillot et Sur Le Sentier du Clou 2009 de Pierre Gérard, furent servis en même temps avec de superbes et rares crevettes pays dites « crevettes du volcan » avec une brunoise de betteraves chioggia et un sablé au parmesan, très beau plat coloré avec un intéressant chaud/froid ! Le 2016 fut bien droit, frais, minéral tandis que le 2009 montrait déjà une certaine évolution, un manque d’équilibre.
Troisième temps, toujours deux blancs, et très grands, avec un Puligny-Montrachet villages 2015 de chez Anne-Claude Leflaive et un rare Vougeot Clos du Prieuré 2015 du Domaine de La Vougeraie qui ont escorté un carrelet avec une bisque de homard bleu breton bien relevé qui a bien matché avec le côté poivre blanc qu’on a pu retrouver dans ces deux grands chardonnays de Bourgogne. Celui de la Côte de Beaune, le puligny, avait une dimension plus fine, plus droite que celui de la Côte de Nuits, avec plus de gras, un boisé plus marqué mais bien intégré ! Deux très grands vins qui en ont encore dans les mollets !
La raviole de boudin noir à la truffe et dans son bouillon, avec un côté terreux et racinaire, fut une belle surprise gustative qui s’est accordée avec encore deux extraordinaires vins blancs, toujours de Bourgogne : un Puligny-Montrachet 1er Cru Les Pucelles 2008 de feu Anne-Claude Leflaive et un grand cru Bienvenues-Bâtard-Montrachet 2003 de Jean-Claude Bachelet. On avait là deux monstres sacrés du chardonnay, de par la réputation des domaines et par les appellations ! Une belle tenue pour le vin d’Anne-Claude marqué toutefois par des signes d’évolution et un grand cru, issu d’un millésime caniculaire, assez chaleureux, avec une belle amplitude et encore du tonus. Mais quels vins !
Petit intermède pour aviner les verres et les palais au vin rouge avec un sympathique Nuits Saint-Georges Vieilles Vignes 2012 de Philippe Gavigney.
C’est au cinquième temps, que les grandes bouteilles de pinot noir de Bourgogne s’ouvrèrent avec un joli clin d’œil du chef Tétard et un œuf en meurette revisité selon Bernard Loiseau. Superbe plat traditionnel de Bourgogne superbement exécuté et qui n’a pas dénaturé le grand cru Clos des Lambrays goûtés sur les millésimes 2007 et 2006 ! On est là sur des monuments, des domaines iconiques de Bourgogne ! Beaucoup de finesse, de soyeux dans ces vins, le 2007 a manqué d’expression et est apparu plus atone que le 2006 qui était superbe encore de fraîcheur, de densité !
Voisin direct du Clos des Lambrays, le grand cru Clos de Tart a fait aussi partie de cette fabuleuse dégustation, avec le même millésime, 2006 ! C’est le vin qui a le plus marqué le palais des convives tant il est apparu d’un remarque équilibre, avec des tanins fins, polis, un toucher de bouche soyeux et une grande longueur ! Ce fut un très bon compagnon de table du grand cru Chapelle Chambertin 2007 du réputé Domaine Ponsot, un peu fermé mais avec une belle matière, sur la viande salers d’une tendreté incroyable avec un écrasé de pomme de terre et un trait de pesto.
Petite escapade ensuite à Bordeaux avec Pavillon Rouge 2006, le second vin de Château Margaux, premier grand cru classé de Bordeaux ! Après le problème de bouchon à l’ouverture résolu, ce margaux de 19 ans, quoique marqué par quelques traces de fatigue, a tout de même dévoilé la signature des grands châteaux bordelais avec beaucoup de finesse en bouche, pas massif pour un sou, plutôt léger. Il n’a pas dénoté avec le fraisier et ses touches de fruits rouges et noirs : groseille, cassis, framboise, mûre… ce qu’on pouvait retrouver dans ce margaux.
Pour finir, le café et les mignardises chocolatées ont escorté un très beau Collioure Barlande 2014 du Domaine de La Rectorie, issu principalement du cépage grenache avec du carignan, qui a dévoilé beaucoup de fraîcheur, du velouté et des notes réglisses et de fruits rouges.
Magnifique dégustation lors de ce déjeuner à La Case Pitey où les vins furent servis et préparés par la sommelière Mélina Bègue et où la cuisine du chef Samuel Tétard a brillé par sa créativité, sa justesse, ses saveurs et sa progression tout au long de ce menu Omakasé en 7 temps.
André Béton
Voilà une adresse ‘béton’ ouverte il y a quelques semaines. Il faudra monter à Bourg-Murat à La Plaines des Cafres sur les hauteurs de La Réunion, pour dégusterl’authentique cuisine traditionnelle réunionnaise concoctée au feu de bois par l’artiste André Béton. Un nom qui parlera aux amateurs d’art pays. Dans son chez soi à la manière d’un speakeasy ou d’un cabinet de curiosité créole, il reçoit sur réservation maximum 14 couverts qui peuvent s’unir ou pas, en fonction des affinités ! Au menu, des produits de la cour ou des producteurs et artisans du coin ! André Béton est à l’origine du QG non loin de là, il en connaît un wagon en cuisine et un train entier sur la vie…
Ce midi, dans la lumière cafriplainoise, le baba figue était à l’honneur en salade, en fricassée, en gratin…un régal ! De délicieux samoussas à la citrouille mêlée d’épices ont joué l’originalité à l’apéritif avant de laisser place à un savoureux rougail morue croûté et salé, et un carry poulet de belle tenue, avec rougails piment et tomates arbustes pour titiller les sens ! Des fruits frais pays ont apporté la fraîcheur bienvenue de fin de repas. Le tout pour… 20 euros, boissons comprises ! Foncez et réservez au 0692 96 53 16 ! André et Rose sont adorables, si ça c’est pas béton…Tinto
Alors que la chaleur sévit toujours dans les Bas de La Réunion, rien de tel que de prendre de la hauteur pour apprécier la fraîcheur des Hauts…et les plats de montagnards proposés par cette aimable et sympathique adresse de La Plaine des Cafres, Le Tinto, fleur de vanille du GUIDE KASPRO 2019. Fondue savoyarde, raclette, tartiflette, crêpes gourmandes sont au programme avec une nouveauté : la fondue vigneronne ! Du filet de bœuf plongé dans du vin rouge épicé : un régal ! Servi avec un délicieux gratin dauphinois ! Ça vaut le coup de monter dans les Hauts boire un vin chaud.
Relais Saint-Germain
Toujours un grand plaisir de retrouver l’ami Yves Camdeborde dans son Comptoir du Relais au carrefour de l’Odéon. Une cuisine de saison, généreuse, goûteuse comme ces premières asperges, les saint-jacques… Un rendez-vous où l’amitié est bien plus qu’un ingrédient dans l’assiette…
Hôtel Relais Saint Germain – Yves Camdeborde (Page Officielle)#lecomptoirdurelais#lerelaissaintgermain#yvescamdeborde#bistronomie#amitié#parisLa Cuisine de Florian
Déjeuner à La Cuisine de Florian à Saint Leu. Table repérée l’an passé qui a fait une belle entrée dans le GUIDE KASPRO 2019 avec une vanille bien méritée ! C’est toujours aussi bon !
Carte courte, pas de viande, trois poissons et un plat végétarien. L’endroit n’augure pas une telle qualité d’assiettes avec des plats équilibrés, végétaux, travaillés, dressés avec soin, des produits frais sublimés, des garnitures originales élaborées, des assaisonnements justes ! Le sablé breton avec un caramel au fruit de la passion vaut aussi le détour ! L’affluence du midi est aussi une bonne jauge ! Beau travail !