La gastronomie pays contre le coronavirus #29 : l’artisan chocolatier Damien Kapp de Kapp Chocolatier au Tampon

L’artisan chocolatier masqué Damien Kapp dans sa chocolaterie

L’artisan chocolatier Damien Kapp de Kapp Chocolatier au Tampon, formé notamment par les grands du métier, Pierre Hermé et Patrick Roger, a subi de plein fouet la crise sanitaire avant les fêtes de Pâques. Son activité est récente et même s’il a limité la casse (pas celle des œufs de Pâques), Damien Kapp veut rester positif quant à l’avenir.

À quel degré le confinement a-t-il mis un coup d’arrêt à votre activité ?

Au départ, un arrêt total, surtout par choix personnel. Puis suite aux sollicitations des clients, notamment pour Pâques, nous avons lancé un site en ligne marchand type click & collect (commande et paiement en ligne puis prise de rendez-vous pour un retrait en boutique), afin de tout de même pouvoir vendre des chocolats à Pâques en limitant les risques sanitaires pour les clients comme pour nous.

Comment le confinement impacte-t-il votre activité ?

Sur la période de Pâques, pour rappel : le plus gros mois d’activité de l’année pour un artisan chocolatier, nous avons limité la casse en faisant un peu plus de 50 % du CA par rapport à 2019. Et suite à l’engouement des clients et à leurs sollicitations, nous allons réouvrir deux demi-journées par semaine dans un premier temps (vendredi et samedi matin).

Quel est votre quotidien type durant ce confinement ?

À vrai dire, habitant au-dessus de mon lieu de travail, il n’a pas été trop perturbé ces dernières semaines. J’ai passé beaucoup de temps à fabriquer les chocolats pour Pâques et à développer le site marchand, les différences majeures par rapport à d’habitude étaient que je ne recevais pas de clients et que nous devions nous partager la garde de notre fils avec ma femme, afin qu’elle aussi, puisse travailler.

Quel est le positif de cette situation ?

Cela m’a permis de réfléchir à d’autres canaux de distribution, mais cela m’a convaincu également de développer certains projets que j’avais dans des cartons comme la mise en place du site Internet, etc. Et de me rendre compte de l’ampleur de l’engouement des clients pour nos produits, alors que notre activité est encore assez récente et que nous avons encore beaucoup à gagner en visibilité.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Bien sûr nous sommes tous dans l’expectative, mais pour ma part, je suis assez positif surtout grâce au soutien des clients. Nous avons de la chance, surtout par rapport à d’autres entreprises, de ne pas avoir trop de charges (notamment salariales) à assumer et de pouvoir trouver des solutions de ventes alternatives pour tenter de limiter la casse durant cette période compliquée.

La première chose que vous aimeriez faire après le confinement ?

Voyager.