La gastronomie pays contre le coronavirus #24 : le boulanger Nicolas Guinet de Côté Pain à Étang-Salé-les-Bains

Le boulanger Nicolas Guinet (à gauche) et une partie de la sympathique équipe de Côté Pain

Nicolas Guinet est le boulanger de Côté Pain à Étang-Salé-les-Bains, spécialiste des pains bio avec une large gamme de pains spéciaux. La fermeture des restaurants et des marchés forains a davantage fait chuter son activité. Après une semaine de fermeture, le temps d’installer tout le nécessaire pour respecter les gestes barrière pour ses salariés volontaires et ses clients, Nicolas Guinet a rouvert pour le bien de tous ses clients qui étaient en manque de ses fabuleux pains.

À quel degré le confinement a-t-il mis un coup d’arrêt à votre activité ?

Pas réellement un coup d’arrêt car nous avons eu la chance de pouvoir rouvrir notre commerce tous les jours, c’est une réelle chance. Nous en sommes conscients. Cependant, le confinement nous prive de nos clients résidant en dehors d’Étang Salé.

Comment le confinement impacte-t-il votre activité ?

Nous avons fait le choix de n’ouvrir que le matin, afin de concentrer nos ventes sur une période plus restreinte, pour le bien des clients, comme des salariés.

Certains clients viennent tous les jours, d’autres, une ou deux fois par semaine, d’autres encore ne viennent pas. Concrètement, nous servons trois fois moins de clients que la normale mais leur panier moyen est plus élevé. Les chocolats de Pâques ont cependant connu un vif succès, nous en avons fait à peine moins que l’année dernière.

Nous avons réduit notre équipe, nous ne travaillions plus qu’à 7 au lieu de 23 !

Quel est votre quotidien type durant ce confinement ?

Du mardi au dimanche, en production le matin, repos et paperasse les après-midis !

Quel est le positif de cette situation ?

La reconnaissance des clients ravis de pouvoir trouver du pain, des viennoiseries et des pâtisseries sur Étang-Salé-les-Bains. J’ai aussi apprécié la réactivité de certaines structures proposant des livraisons de paniers de fruits, légumes et pains. Et j’ai un peu de temps aussi pour jardiner et m’aérer l’esprit…

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Pas facile, il faudra être prudent même s’il faut garder confiance et rester positif. Nous avons la chance d’exercer notre activité mais c’est l’inconnu pour de nombreux secteurs dont la restauration avec laquelle nous travaillons beaucoup, nous pensons beaucoup à eux actuellement.